Épuisée.
Je n’ai plus envie de me projeter dans l’avenir.
Plus envie d’imaginer quoi que ce soit.
Plus de projets.
Car si c’est pour que tout tombe à l’eau.
S’annule ou se modifie.
Plus envie.
Ras-le-bol.
Fatiguée.
Epuisée.
Ma vie est devenue toute fine.
Invisible ou plutôt imperceptible.
Je suis l’ombre de moi-même.
J’ai perdu la chair de mon être.
J’erre en ce moment.
Entre les mondes.
Des rêves inaccessibles et une réalité trop brutale.
Comme si je n’ai pas d’emprise sur ma vie.
Impuissante.
Que faire ?
Que être ?
Quel chemin prendre ?
Sans visibilité.
Rester immobile ?
Avancer sans rien voir ?
Me manifester autrement.
Appeler une amie ?
Revenir en moi-même.
Je n’ose pas, je n’ose plus.
Je ne me fais plus confiance.
Je me sens responsable de mes échecs.
Je me donne de la peine pour continuer.
Et les résultats ne sont pas présents.
Du moins pas visible et concret.
Et pourtant, je m’investis.
J’y consacre du temps, de l’énergie.
Quotidiennement.
Je ressasse.
Je fais semblant.
Je tiens le cap.
Vaillamment.
Je pensais y arriver.
Et bien non.
Pour le moment.
Je suis à plat.
Complètement.
Changement de cap.
Je quitte l’ordi.
Je récupère mes pinceaux.
Et je crée.
Je me laisse porter.
Par ce qui se présente.
J’arrête de vouloir enfoncer cette porte qui coince.
Je retrouverai mes esprits.
Autrement.
Chanter, danser, écrire, peindre, bouger.
Reprendre pied dans ma vie.
Y rajouter de la couleur.
Des rires.
Des sourires.
De la joie.
Partager mon temps.
Partager mes envies.
Avec d’autres.
Cet été sera différent.
Cet été sera un tournant.
Dans ma vie.
Dans mon univers.
Je m’y attèle.
Quotidiennement.
Avec pour moto :
Créer ma nouvelle réalité, en suivant ma joie.
Sereinement.
Je commence maintenant.
Avec pour première action.
Retourner dormir.
Pour être en forme au petit matin.
Et pour choisir.
De m’amuser.
De créer.
Et de jongler avec mes désirs.
Tendrement.
#defibriques jour 2